Chapitre Premier
Le voyage venait de débuter. Un silence de plomb s’était installé au fur et à mesure que le village de disparaissait. Harwë en eut vite assez. Il soupira avant de briser le silence :
« Bon, vous allez rester muets comme des cadavres ?
- Comme des cadavres ? Pour le moment, c’est toi qui ressemble le plus à un cadavre» ricana Nwalmë.
Harwë lui décocha un regard noir sans lui répondre, et fît avancer sa monture plus vite pour ne plus le voir.
« Eh bien, je pense qu’on va bien s’éclater, déclara Nuinë avec une pointe d’ironie dans la voix.
- Oui, bah c’est mal parti ! répondit Nieninquë. »
Ils accélérèrent tous le pas afin de rattraper le blondinet crème qui était à plusieurs mètres devant eux.
Le soleil haut dans le ciel indiquait le mat*. C’est-alors que le petit groupe qui progressait en silence dans la forêt longeant la Nunduinë** fut interrompu par Rusco qui était resté en retrait depuis le début du voyage.
« Oh…, adressa-t'il à son cheval. Et si on s’arrêtait le long de cette rivière pour se désaltérer et manger un bout ?
- C’est une bonne idée, confirma Nieninquë.
- Dans se cas, fit Rusco en descendant de sa monture, faisons une pause. »
Les six cavaliers se mirent à terre, et rapprochèrent les chevaux de l’eau pour qu’ils puissent boire.
« Moi, je vais en profiter pour chasser un petit quelque-chose. On se rejoint ici dans une peresta lúmë*** ! » déclara Nwalmë en détalant dans un buisson d’ajonc, laissant les autres en plan.
Le reste du groupe se divisa aussi. Nieninquë et Rusco restèrent près de la rivière pour surveiller les chevaux et voir s’ils pourraient pêcher.
Harwë lui alla s’endormir sous un vieil arbre, Nuinë, quant à elle, s’installa sur un rocher et se mit à rêvasser tandis que Marilla parti se promener aux les alentours.
Mat* : heure du repas
Nunduinë** : rivière à l’Ouest de Númenor.
Peresta Lúmë*** : demi-heure.
Vu et corrigé (avec la patience qu'il a fallu) par Viitie.